Un Scirocco souffle sur le vent…

Séance de vol du 12/08/2023

Nouvelle séance de vol hier soir par 20 kmh de vent en bord de mer pour du vol d’onde.

Le mince profil du Scirocco fait des merveilles face au soufflant quand Eole lutte en vain pour imposer son autorité. Le bras de fer s’engage alors et notre lame dans l’air tranche dans le vif quand il s’agit de renverser la révoltante hiérarchie.
Comme dans un art martial, le Scirocco joue sur la force de l’onde pour l’utiliser à son avantage, dans une glisse sans trainée. Ses ailes creuses raisonnent d’un vrombissement dominateur à faible vitesse qui se mue en sifflement hurlant quand le manche pousse le félin en accélération jusqu’au passage sous les yeux du fier pilote.
En bout de piste la ressource décoche une nouvelle flèche fatale qui crève le plafond, trop bas pour ses ambitions. Et il repart montrer qui est le patron à ceux qui tenteraient de le soumettre…

Un bien bel oiseau de proie qui ravira son pilote dominant un dominateur pour gravir une nouvelle marche de la chaîne alimentaire jusqu’à devenir le prédateur ultime.

Bons vols à tous,

Mika.

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L’Excell 4004 conjure le sort du 4001

L’Excell 4004 présente son nouveau train roulant de remorquage

…à Toussaint.

Petit retour de vol sur le rassemblement de Plan d’Audran, hier, dimanche :

Il y a deux ans tout juste c’est à cette occasion que j’ai perdu mon Alpina 4001 de vue dans un thermique avant qu’il ne redescende une dernière fois….

Mon vénéré et regretté Alpina 4001 sur le même terrain, il y a deux ans

Pour me remettre en selle, j’ai trouvé son remplaçant en l’Excell 4004 de SIMPROP et je devais donc conjurer le sort en lui offrant ma revanche cette année.

Le vent orageux du matin me faisait sentir que le ciel ne me voulait pas. J’ai donc remis à l’après-midi un premier vol qui serait l’occasion de tester le train roulant que je venais d’installer, pour remorquer sans un chariot trop encombrant à l’usage.

Le décollage est parfait et la montée tout autant. Me voilà largué au plafond qui aspire nos oiseaux. Qu’à cela ne tienne, une petite voltige permet de reprendre une altitude raisonnable. Et puisque j’ai la sécurité du moteur, je peux me permettre de descendre encore.

Après quelques minutes bien suffisantes, je conviens d’un passage bas, galvanisé par les copains qui scandent mon nom pour me pousser aux extrêmes. L’affaire étant déjà engagée par ma prise de badin vent arrière, j’offre le spectacle à l’assemblée dans un sifflement d’aile.

Arrivée d’un plongeon pour passage bas devant l’assemblée…

Une fois traversé le terrain dans sa longueur, je vire pour reprendre mon alignement, sortir les crocos et poser. Mais mon virage était court et je suis encore bien haut pour une chute trop faible.

Les crocos sortis, le planeur est encore bien haut pour poser…

J’ai beau avoir 200 m de piste, ça va être juste avant le muret qui balise le bout de course disponible. Mais je connais la distance moyenne de glissage du planeur au contact sol et ça devrait être bon. Juste mais bon.

Alors je me laisse descendre en piquant quand même plus qu’à l’accoutumée mais en prenant garde de ne pas trop prendre de vitesse non plus.

200 mètres de piste qui auraient bien suffit pour arrêter la glissade de l’Excell

L’Excell touche enfin le sol à bonne distance mais ce que je n’avais pas pris en compte dans mes paramètres c’est ce train roulant qui roule, qui roule et qui roule encore……et là, plus rien à faire sinon serrer les fesses et « POC ! » le muret en pierre en plein dans le cône…

…mais c’était sans compter la trop grande efficacité du train roulant…et POC !, le muret…

Je cours sur site, accompagné de Toussaint pour constater l’étendue des dommages que j’imagine les pires.

Mon copain soulève le planeur et…..rien, rien de plus que le bout du cône alu enfoncé qui s’est sacrifié pour sauver le reste du planeur. Bon, l’espace laissé pour que le cône ne frotte pas au fuso n’est plus et bloque la rotation mais aucun dommage sur la fibre ou même l’axe du moteur.

Toussaint, solidaire et altruiste accompagne ma découverte des dégâts, ouf ! Presque rien…

J’aurais pu/du remettre les watts en sentant mon altitude d’approche trop limite mais je n’imaginais pas alors un train roulant aussi…roulant…Bref, j’ai commandé un nouveau cône le soir même et saurai maintenant anticiper cet inhabituel roulage sur les pistes d’évolution…

Le sort est donc malgré tout conjuré puisque l’Excell a repris sa place à l’atelier. Que d’émotion pour ce premier rassemblement de 2022 mais d’autres sont au planning pour de nouveaux rapports de vol à venir.

Bons vols à tous !

Mika.

(Photos Isabelle Descroix)

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Le souffle du Ventus….

Les années passent et les vols s’accumulent au rythme des nouvelles machines qui entrent au hangar de mes planeurs. Parfois, la destinée s’en mêle pour nous envoyer les signes d’une évolution et c’est ce que je vais vous raconter. Si vous êtes lecteurs du blog depuis longtemps, vous êtes forcément passés par mon aventure malheureuse avec un premier GPR de 6 mètres qui ne sera pas resté indemne : https://mikaeromodelisme.wordpress.com/2016/06/09/le-ventus-2cx-de-6m-comme-bapteme-gpr/

Mais l’histoire est ancienne et j’ai bien fait le deuil de ce géant, peut-être trop élitiste et prématuré en sortant d’un Alpina de 4 mètres. Une histoire « enterrée » ?…peut être pas tout à fait finalement et c’est ce qu’aura révélé ma dernière acquisition.

Lors de mon dernier récit, je vous ai raconté comment le Pilatus B4 de 4m60 m’avait redonné goût au GPR par son vol sécurisant et ses aptitudes à l’aventure. Un vrai baroudeur, bien trempé à la sauce gauloise, qui sait tout faire sur tous les terrains, sans faiblir. Sans faiblir, même lors de cette séance de remorquage sur le terrain de mon premier club, avec la bande habituelle des GPRistes de Montpellier…

Pour l’ultime vol de la journée, le vent avait forci sans plus troubler le Pilatus. Vient le moment où l’altitude réclame un dernier retour sur piste avant de terminer la journée.

J’engage alors mon circuit d’atterrissage par un vent arrière qui propulse le B4 jusqu’à amorcer un virage final élargit par le souffle chassant loin mon planeur. Mais il en fallait beaucoup pour effrayer un guerrier comme le Pilatus et cette défiance faisait gronder Eole. Nous assistions tous à la lutte de Samson face à Goliath. La bataille inégale ne faisait que renforcer la rage du planeur face aux éléments déchaînés et sa valeureuse remontée du courant forçait mon admiration tandis que je souffrais de le voir malmené. Fort de sa prétention, Eole, ordonne une nouvelle entrave devant la résistance remarquable du héro. Et parmi les obstacles qui le séparent de la liberté retrouvée, c’est un cyprès de 10 mètres qui finit par saisir le Pilatus sur sa trajectoire. Mais même là, le « petit géant » courageux impose sa capture posée sur le sommet de l’arbre, comme pour lui signifier la vraie supériorité du cœur valeureux.

Devant le spectacle de mon planeur prisonnier, je pars seul à ma voiture pour tenter de le localiser sur place, armé de ma radio.

C’est après plusieurs repérages et parcours sans résultats que des indicateurs providentiels m’amènent à capter le Pilatus tout là haut, inaccessible. A force de mouvements de gouverne, l’oiseau s’est dégagé au mieux avant que j’appuie sa libération en tirant le tronc du geôlier à l’aide d’une corde d’amarrage de voilier…doit-on y voir un signe ?

A grands efforts de secousses, mon planeur blessé a regagné le sol, étonnamment sans autres dommages qu’une aile et le pied de dérive. Mon vénéré Pilatus aura mérité son repos en attendant un hiver salvateur, trônant toujours au sommet du hangar, sur son berceau dédié.

L’épisode n’est pas passé sans mal pour moi, tant j’ai partagé d’émotions et de moments mémorables aux manches de mon B4, avec largement plus d’une centaine de vols ensemble…

Mais le vent a tourné et avec lui est arrivé la renaissance de mon premier, bien nommé Ventus, dans la voilure d’un nouveau Ventus 2C de Graupner en 5m50. Et c’est avec lui que, fort d’expériences en Pilatus, j’ai pu dompter mes dernières hésitations à piloter un encore plus grand GPR.

Les premiers vols du Phoenix réincarné ont d’entrée validé mes réglages d’atelier et c’est bien heureux. Ils m’ont aussi révélé une finesse incomparablement optimisée en regard du Pilatus.

Première impression, le Ventus vole comme un F5J par sa finesse, sa maniabilité et sa vitesse de décrochage très faible. Un enchantement de docilité, une impression de déjà vécu dans une autre vie, une complicité a priori, la connexion intuitive d’un pilote avec sa machine. Comme si mon premier Ventus trop exigeant revenait, assagi, pour relancer des ambitions avortées par la convalescence du Pilatus.

De nouvelles aventures m’attendent donc avec ce Ventus de 5m50 et il sera épaulé par le Discus de 5m20, récemment sorti d’améliorations et qui attend sa mise en vol très bientôt.

…mais ça, je vous le raconterai la prochaine fois…

Bonne saison 2022 à tous !

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Retour au GPR confirmé par le Pilatus B4 de 4m60

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A Patrice…

Salut les potos !

Après le dernier article sur le Discus 2b de CCM en 5m20 qui m’a fait reprendre goût au GPR (Grand Planeur Radiocommandé), je saisis très vite mon clavier pour vous raconter l’histoire de ma dernière acquisition : un Pilatus B4 de 4m60…

Enchanté par la redécouverte bien heureuse des vols en grands planeurs remorqués, suite à mes déboires du Ventus de 6 m, j’ai cédé aux sirènes de Noël lorsque Jérôme a mis en vente son Pilatus B4. Un modèle que j’affectionne tout particulièrement et que je possède dans sa version 3m. (Le petit Pilatus joue au grand)

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Connaissant le perfectionnisme de Jérôme, je devinais la bête assurément superbe.

C’est pourquoi je n’ai pas longtemps hésité avant de lui garantir mon achat.

Rendez-vous pris pour finaliser la transaction, je suis reparti avec ce nouveau GPR vers l’atelier. Un Pilatus de conception personnelle, robuste et armé pour affronter tous les terrains. C’est d’ailleurs en cela aussi qu’il m’intéressait. Le Discus s’étant révélé plus sensible aux imprécisions de pilotage comme de terrains, le Pilatus musclé me permettrait d’aborder les terrains risqués sans crainte.

Je n’ai pas tardé à programmer le colosse sur ma radio et son premier vol au rassemblement mensuel des Journées Interclubs de Remorquage. Le dernier de l’année,  traditionnellement prévu sur la base vélivole du Club du Pic Saint Loup.

Tout est paré et ne reste plus que l’attente, entre impatience et angoisse.

Ce dimanche 29 décembre, le temps est frais au petit matin de mon départ. Aucun vent et une journée qui s’annonce déjà parfaitement ensoleillée.

Arrivé sur place, il y a déjà pas mal de monde et l’ambiance fleure bon le jour idéal pour un premier vol. Les voitures en lignes sur le parking, coffres ouverts et planeurs au montage.

Tour de piste des copains agrémenté des quelques taquineries habituelles et j’entame le montage du « petit » nouveau…

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Le balancine amortie trouve naturellement sa place sur l’aile pour m’épargner de porter les 9 kg du trapu.

Les remorqueurs grondent déjà et les premiers attelages s’envolent sous les yeux des spectateurs. Il est temps de s’insérer dans la file pour patienter en discutant le coup avec les copains. C’est le moment où l’on partage ses avis, ses satisfactions, ses hésitations aussi. Le planeur était réglé selon l’emplacement des deux gros accus que j’avais récupéré avec.

C’est à ce moment que, pour atout, j’ai demandé à Patrice de m’accompagner lors de ce premier vol. Sa sérénité et son calme naturel était un déstressant non négligeable en pareille situation, surtout avec le mauvais souvenir de premier vol du Discus encore bien présent.

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C’est maintenant mon tour, Fabien prend le relais et place le Bidule puissant en ligne, câble tendu. J’aligne mon planeur en queue et retire la balancine.

C’est le grand moment. Je reviens en bord de piste où Patrice m’attend, confiant et détendu. Tout est là pour un succès et le remorquage se lance dans le grondement rageur du moteur généreusement dimensionné.

(Vidéo : Isabelle Descroix)

A peine plus de cinq mètres suffisent à arracher le Pilatus de sa piste et c’est une heureuse surprise qui satisfait encore un peu plus mon choix.

Fabien me dépose haut et Patrice commente positivement la manœuvre et le comportement du planeur. Il me propose d’engager un test du piqué qui révélera un centrage idéal. Pourtant, à mieux regarder sa ligne de vol et surtout ses engagements en décrochage l’assemblée s’accorde sur un centrage trop arrière et dangereux.

Je trime donc le planeur en conséquence pour retrouver un vol sécurisant mais le GPR reste chatouilleux et je préfère annoncer mon atterrissage. Quelques voix me répondent qu’un autre planeur est en approche. Comme ce terrain de planeurs grandeurs dispose de deux pistes en parallèle alors je décide d’utiliser la plus éloignée pour ne pas déranger le pilote prioritaire. Je sors les volets et engage ma descente de loin tout en piquant franchement pour compenser un effet cabreur accentué par un centrage reculé.

C’est à ce moment que Patrice me contredit l’annonce d’une approche en cours et m’assure la piste principale comme libre. Je modifie ma trajectoire à la dérive mais l’inertie des 9 kg du planeur le laisse en crabe et je suis déjà trop proche pour engager plus franchement un changement de trajectoire. Contre ordre, à la dérive toujours, pour me replacer au mieux dans la ligne de piste. Le monstre n’a que faire des volets fortement baissés pour le freiner et il passe devant moi en les faisant souffler. Suite à mes ordres de dérive le B4 est légèrement en travers de piste mais il devrait quand même la toucher avant de rouler. Les volets m’offrent un réel confort de descente et le Pilatus montre une pente sécurisante et stable jusqu’à l’arrondi, même si son inertie force l’allure.

Mon nouveau GPR touche finalement la piste en bordure dans un rassurant « kiss landing » et termine gentiment sa course sur moins de dix mètres d’herbe pour se garer paisiblement, perpendiculaire à la piste.

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Alors que l’assemblée se disperse, je rejoins le B4, soulagé et bienheureux d’avoir pris ma revanche sur le mauvais épisode du Discus au premier vol. Le sort est conjuré…

Soucieux de ce centrage dangereux, je n’ai pas tenté d’autres vols sans être passé par la case atelier pour des vérifications plus fiables.

Et pour mettre toutes les chances de mon coté et ne pas tenter d’à-peu-près, j’ai investi dans une balance typée GPR digne de ce nom qui m’a permis de définir à 200 grammes le lest manquant pour des vols sécurisants, le temps d’affiner les réglages au rythme de la prise en main…

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Suite aux ajustements nécessaires j’ai pu exploiter le Pilatus au cours de plusieurs séances de remorquages au club. Chacun des vols m’a laissé apprivoiser encore plus le planeur et son inertie. Bien plus docile que le Discus, il m’a ravi de sa douceur en vol au point que je me suis rapidement laissé aller à quelques voltiges combinant boucles, tonneaux, vols dos et renversements en ressource de grosses prises de badin. Avec le temps, le centrage pourra être reculé mais j’attends d’expérimenter les vols sur d’autres terrains et dans d’autres conditions météos.

(Vidéo : Stéphane Colin)

Voilà pour mon ressenti très positif sur ce Pilatus B4 GPR qui vole à chacune de nos séances de remorquage. Il aura facilité ma préparation pour reprendre souvent le Discus, plus technique à piloter.

Bons vols à tous et bonne découverte du GPR…

Mika.

 

 

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Retour au GPR avec le Discus 2b

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…à mon pote Seb’ et à Freddy…

Salut les coupains !

Ce coup ci, je bats carrément des records dans la période creuse depuis ma dernière publication sur le blog….2017 !!! C’te honte quand même !

Non pas que j’ai arrêté de voler depuis lors mais plutôt la conjugaison de l’absence de photos pour illustrer correctement un article et, je l’avoue, du manque de motivation pour écrire alors que mon travail sollicitait déjà ma rédaction. Et écrire dans un cadre professionnel balisé me faisait perdre toute la fantaisie qui rend l’article divertissant pour vous, à lire, comme pour moi à écrire.

Ma culpabilité étant soulagée par cette introduction, revenons au sujet qui nous intéresse, à savoir, mon retour au GPR (Grand Planeur Radiocommandé) alors que ma première incursion avec le Ventus 2CX de 6m était sans doute prématurée après un Alpina 4001. L’histoire ne s’est pas vraiment bien terminée et j’ai préféré m’en séparer…. je ne m’en suis pas vanté, j’avoue.

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Le tout est qu’à force de participer aux meetings de remorquage avec mon 4001, agrémenté, pour ce faire, d’un crochet et d’une roue, j’ai cédé aux charmes des superbes semi-maquettes qui peuplaient majoritairement la file d’attente au remorqueur et les abords d’exposition…

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J’ai donc lancé un appel à propositions sur quelques réseaux sociaux où se retrouvent les modélistes de France et même du monde entier. Là, les offres n’ont pas tardé à arriver tout autant que les recommandations dans les critères de choix à privilégier. Mais j’avais déjà les miens et je ne démordais pas de leur justification :

  • Un planeur semi-maquette puisque c’était ma motivation première, gnéééé,
  • En polystyrène coffré pour la solidité par rapport à une aile en structure et à la facilité de réparation par rapport à une aile en fibre,
  • D’abord pour le remorquage mais si moteur déjà présent, ce serait un plus,
  • Enfin l’envergure, et là mon choix était conditionné par la capacité de chargement de la voiture qui, même si je venais d’en changer, ne pourrait pas facilement contenir des ailes de presque 3m. Partant des ailes de 2m de l’Alpina 4001 et du disponible supplémentaire estimé, j’ai tranché pour un modèle intermédiaire de 4m50 que je savais existants en nombre parmi les GPR du marché.

Dans les planeurs qui m’étaient proposés à l’achat, il y en avait un que j’ai d’abord écarté pour son prix hors budget et son envergure de 5m20….mais qu’est-ce qu’il était beauuuu. Beau comme un rêve que la raison de mes critères objectifs rendait inaccessible. Beuuuuh !

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Pour couronner le diablotin de la passion, chaque aile était en deux parties, ce qui est rare dans ces envergures et ramenait chacune à 2m dans son plus grand tronçon. C’était encore plus logeable qu’espéré, le planeur était superbe, presque neuf, jamais crashé ou réparé, les photos parlaient d’elles-mêmes. Pour couronner le tout, Freddy qui le vendait était exceptionnel de sympathie et de complicité. Il m’a très vite inspiré confiance, chose indispensable pour moi qui suis réticent à l’achat d’occasion si je ne connais pas le vendeur.

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Mais à ce prix, ce n’était pas raisonnable et il fallait calmer ses ardeurs avec des glaçons…

GLACONS

….encore une fois victimisé par le destin, le petit vélo trotte dans la tête et je ne peux m’empêcher de comparer toutes les offres que je reçois à ce nouvel idéal que j’imagine comme de plus en plus accessible à grand renforts de mauvaise foi typique du mec qui cherche des fausses excuses pour justifier un investissement…injustifiable dans la vraie vie des humains…

DARWEEN

…de là à imaginer que le passionné n’est plus tout à fait humain, il y a un pas que j’ai franchit et le réchauffement climatique aura eu raison des glaçons alors que je travaillais à un plan de financement pour assouvir mon vice obsédant.

HOLDUP

Ce n’était plus « la bonne affaire qui rend l’achat raisonnable » mais « ce sera lui et pas un autre » ! Je m’étais chauffé à blanc à coup de vidéos, d’articles, de sujets de forums et photos envoyées par Freddy que je faisait défiler en boucle pour mieux m’hypnotiser. C’était trop tard, j’étais ferré et je ne contrôlais plus rien de ma destinée. Il n’y avait plus que lui et moi dans ce monde de brute…

HYPNOSE

Seule chance de sortir de cette obsession qui grignotait toujours plus ma raison au quotidien, céder au remède sans attendre les essais cliniques…

J’ai donc sauté sur mon téléphone pour venir en aide à ce pauvre Discus en mal d’amour, avant qu’un autre fourbe fortuné et sans pitié pour moi ne m’arrache à cette union maintenant inéluctable.

AMOUR

Allo Freddy ? C’est bon, « j’le prends »….tout est dit….

A partir de là, tout est allé très vite et le Colis immense est arrivé par transporteur.

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Il m’a fallu plusieurs voyages pour l’amener à la benne à carton voisine. Euh, c’est pas la voisine qui est carton, c’est la benne…je préfère préciser pour les modélistes qui m’attribueraient certains vices inavouables ici…

LANGUE

Le premier contact fut olfactif du nez (oui j’aime bien préciser d’où c’est olfactif…), par cette odeur du plastique d’emballage, chauffé au soleil qui enivrait déjà mes perceptions, le second fut visuel des yeux (encore, je sais), une fois débarrassé du plastique et des mousses et là j’étais aux anges tant l’état rutilant du planeur dépassait mes espérances, le dernier contact fut tactile des mains (là c’est le dernier, promis) alors que je caressais la perfection des surfaces d’ailes et de fuselage…

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Tout de suite chargé dans la voiture pour rentrer du point de livraison, j’ai mesuré l’encombrement d’un GPR qui, dans le cas du Discus, restait toutefois acceptable, même si le siège avancé condamnait le passager avant au trajet dans le coffre…c’est ballot mais il pourra toujours tenir le planeur et ce n’est pas à négliger… 😉

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Montage à la maison obligé, ne serait-ce que pour faire le kakou devant les copains…ben oui, quand on a plus que ça….

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Le temps de l’intendance passé et la programmation radio…programmée, j’ai pu envisager un premier vol….mais les réglages de référence n’étaient pas adaptés et ce flytest a réservé des surprises en phase finale d’approche. La compensation à piqué s’est trouvée trop violente en regard le l’efficacité des aérofreins trop timidement sortis.

Et mon beau planeur a accéléré sa vitesse de vol jusqu’à l’arrondi final que je n’ai pu empêcher de rebondir, malgré le faible touché de sol, avant de plaquer le planeur à l’aveugle derrière mon copain et le train rentrant…est rentré… J’ai le film de cet épisode malheureux que je cherche encore pour le confier à votre secret, histoire de pas passer pour un blaireau aux yeux de la terre entière des modélistes du monde de la planète de me faire foutre de ma tronche de cake…en un mot : chuuuuut !!!!

Bon, le tout est qu’il a fallut digérer l’épisode malheureux et remettre en place le train.

Comme je partais en vacances loin, pour me cacher tout honteux, et que je n’aurais pas le temps de m’en occuper, mon copain Seb’ s’est gentiment proposé de remédier à la blessure. Histoire de renouveler ce premier vol dans de meilleures conditions et des réglages affinés, dès mon retour.

HONTEUX

De retour de congés donc, j’ai repris les réglages  et le « deuxième premier » vol a pu avoir lieu. Autant dire que j’en menais pas large. J’avais les fesses qui faisaient bravo au rythme de la mâchoire et l’intestin au bord du dé-confinement !

ANGOISSE

Au cours de cette séance, et grâce aux bons conseils de Francis, j’ai enlevé 260 grammes de plomb par rapport au premier vol et le comportement s’en est forcément ressenti, vous vous en doutez. Les aérofreins ont gagné 15 mm de course,  et on a supprimé la compensation à piquer. S’en sont suivis plusieurs vols et atterrissages « comme j’aime », plus légers…je pouvais enfin respirer et laisser ma pétoche se dissiper…heureux le gars…

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J’allais pouvoir envisager plus sereinement ma participation à un meeting. Et justement, le prochain à venir était celui du CAREB à La Fare Les Oliviers, près de l’étang de Berre. Alors ok, ça faisait une trotte mais Philippe qui l’organisait était un mec super sympa, que j’aime beaucoup et qui avait le mérite de promouvoir le GPR dans son club. Deux raisons qui suffisaient à motiver Dusty à avaler les bornes. Ah oui, Dusty c’est le p’tit nom de ma nouvelle chariote, en remplacement de la vénérable mikamobile, première du nom…

J’ai donc préparé mon départ, non sans avoir décompté les jours sur les murs de l’atelier, tous les soirs en rentrant du boulot. J’allais réaliser mon rêve de participation à une rencontre avec un « vrai » GPR. J’ai terminé la déco, timidement entamée avant confirmation des vols tests et en route pour retrouver les copains…

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Plusieurs vols avec le Discus durant cette superbe journée et le plaisir d’un pilotage nouveau avec cette semi-maquette dont la présence en vol confirme mes bons choix et même un nouveau goût pour le GPR qui se confirmera par la suite…mais je ne vous dit pas tout, tout de suite. 😉

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Voilà les coupains pour cet article de reprise. Alors c’est vrai, depuis le dernier, j’ai acquis plusieurs nouveaux planeurs dont j’aimerais vous parler mais la chronologie ne serais pas respectée. Avec, entre autre, un Alpina 3001 ; Un Skywalker, petit F3F tout fibre de deux mètres ; un fashionnista de 5m, revendu depuis à mon pote Seb’ ; un Microexcel revendu lui aussi ; un Mini-terminator tout fibre de 60″, revendu,…..et d’autres encore…

D’ici au prochain article que je suis déjà en train d’écrire, je vous souhaite de bons vols entre potes et des séances de rigolades aussi délirantes qu’à notre club du MACH34.

Bien à tous,

Mika.

 

 

 

 

 

 

 

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Le Pilatus et le Miniexcel se prennent pour des vautours !!!

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Séance de vol des 17&18/06/2017.

…à Didier « le grand gourou », à Alex, à Julien et à tous les Vautours de ce weekend mémorable…

Salut les Éoliens,

Tout juste remis de mes émotions, je vais vous raconter le weekend inoubliable passé sur les pentes d’Aveyron, à l’occasion du rassemblement annuel du club des Vautours de Millau. Et vu les tonnes de souvenirs que j’en rapporte, attention les fans de BD sans texte, ça va être loooong à lire ! Mais je vous promets de la bonne blague, des calembours bien nazes à souhait, des photos de planeurs désentoilés, des cous de vautours pas plus habillés, de l’aventure, de la passion, de l’exceptionnel, du surprenant,des…j’ai plus d’souffle !!!!

VAUTOUR

Tout à commencé un beau jour de printemps, alors que les poussins sortent juste des jupons de leur poule, que les tortues du jardin installent leur transat et que les modélistes sortent leurs voilures du garage pour les monter dans le jardin. Une façon de mieux apprécier la perfection des réparations hivernales, en rêvant au premier vol de la nouvelle saison. C’est dans cette ambiance d’éveil solaire que le rassemblement planeur des Vautours de Millau allait être lancé.

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Et c’est Môssieur Didier, le « grand gourou » en personne qui s’est chargé de diffuser les détails de l’inscription, illustrés par l’affiche identifiant précisément deux participants anonymes mais présents l’an passé…précisément identifiés comme anonymes, donc. Seuls les initiés auront reconnu les énoooormes mollets de rugbyman qui portent Thierry dans cette carrure de freluquet. Celle là même qui lui vaut le sobriquet de « éclipse ». Faut dire que le soleil n’en mène pas large quand il passe devant.

ECLIPSE

Ajouté à cela, une solide réputation de constructeur depuis la genèse du modélisme, le bonhomme semble taillé dans le granit du Larzac. J’ai bien essayé de l’impressionner pour faire genre mais j’avais pas prévu qu’il se retournerait. Il a respiré un peu fort et j’ai dû aller chercher ma perruque au trou ! Bon ok, j’exagère presque un peu et Thierry est un vrai gentil alors je le taquine un peu ici…en espérant quand même beaucoup qu’il ne tombera pas sur l’article !!!

TROUILLARD

Mais revenons à nos vautours. A  l’annonce du weekend Aveyronnais, je me suis empressé de bloquer la date dans le planning familial. Il n’allait pas falloir compter sur moi pendant ces deux jours de juin. Plus encore, il faudrait me laisser libre le calendrier des pompiers pour cocher les jours d’attente écoulés ! Bon, ça ne m’a pas empêché de graver les journées de boulot passées sur les murs du bureau qui me sert de prison pendant que les copains volent au terrain. Mais là, c’est plus pour le folklore, façon prison break…

PRISON

La veille du weekend en question, j’ai chargé le Pilatus et le Miniexcel pour leur baptême de pente. Ils se sentent bien seuls dans le graaand coffre de la Mikamobile. Madame Mika et junior sont du voyage alors c’est régime. Je la soupçonne d’ailleurs de s’être invitée pour limiter le nombre de planeurs potentiellement destructibles à emmener.

INCRUSTE

Voiture guillerette nous sommes partis en direction de l’inconnu sur la route du pays dont on est pas certain de revenir. En prévention, j’avais visionné 5 saisons de Dora l’exploratrice? même si j’avais troqué la carte pour un GPS de 15 ans d’âge, non actualisé. Reste que Chippeur le renard pouvait surgir à tout moment sur les hauteurs du Larzac, là où les premiers Aveyronnais mangeurs d’hommes ont été découverts.

DORA DORA CARTE BROCANTE

Pas trop rassuré, je scrute les bas cotés autant que la route tout le long du trajet. Enfin arrivés chez belle-maman et la porte vivement refermée, je souffle enfin, fier d’avoir amené les miens, sains et saufs, à bon port. Petit aligot local qui éprouve ma légendaire minceur, bonne grosse nuit de ronflements et réveil matinal impatient de retrouver tout le monde.

RONFLEMENTS

Les lipos ont chargé une partie de la nuit, tout le monde est bien gavé, on range le pique-nique et direction le premier point qui permettra de capter un signal GPS. Et dans la jungle Aveyronnaise, ils sont rares les satellites qui bravent le danger. On peut les comprendre. J’ai bien dû faire 5 kilomètres avec le GPS à bout de bras par la fenêtre et le câble d’alimentation dans la bouche avant de trouver le point G. Coordonnées de latitude et longitude saisies, la route semblait tracée et la petite voix satisfaite.

CAPESTAN

Radio Millau à fond et, tambour battant, me voilà en chemin pour une journée ensoleillée qui s’annonce presque caniculaire. Toujours confiant en la petite voix du GPS, je suis les indications sans hésiter. Jusqu’au moment où il m’a indiqué le point d’arrivée en plein milieu d’un virage à flan de falaise…

FALAISE

J’allais devoir recourir à mes sens aiguisé de petit vautour borgne unijambiste. Plissement des yeux en remontant les joues dodues pour mettre en bataille des sourcils hérissés et un regard « félin de rapace ». Allongement des oreilles en arrière pour performer l’aérodynamisme du nez quand je conduit la tête par la fenêtre, gonflement des narines pour optimiser l’apport en oxygène et montée en pression de la sangle abdominable pour faire converger l’ensemble des nutriment de petit déjeuner ver cette centrale d’analyse vectorielle qui me sert accessoirement de cerveau de la tête. Bref, vous l’avez compris, je ne suis pas que l’humain grassouillet, visible au premier regard…

STEEVE AUSTIN

Fort de cet arsenal dont m’a doté Dame nature, j’ai balancé ce traitre de GPS dans la boîte à gants pour mieux faire appel aux sens innés de la machine. Entre souvenirs embrumés de ma dernière visite, panneaux de planeur orange fluo qu’on y voit rien si c’est pas la nuit et monstrueux coup de bol, je suis enfin arrivé sur site, guidé par l’Alpina 3001 de Alex en vol (l’Alpina, pas Alex bien sur).

ALPINA3001

Déjà attablés autour d’une cafetière, le grand Gourou des Vautours (« chef Didier ») et quelques invités matinaux sont au petit déjeuner. Didier m’indique la place de parking qui va bien entre les gros breaks, les camping cars et l’énorme remorque Suisse de Pierre. C’est parti pour les retrouvailles et le début d’un weekend d’enfer.

CAMPING CARPIERRE_REMORQUE

Petit café, gros croissant et déjà les voitures suivantes affluent de toute la France. Parmi les arrivants il y a Julien qui arrive de Bourges. En voilà un bien sympa sur qui je vais pouvoir tester mes dernières trouvailles en matière de jeux de mots « border line » et incompréhensibles à froid. Direction les abords de la pente pour retrouver Alex qui récupère à peine le 3001 qui m’a guidé. On claque la bise, on se donne les dernières news en bref et le séjour prend son rythme. les voitures arrivent un peu plus et les places deviennent chères. J’ai même pensé spéculer sur la mienne mais j’aurais dû verser des dividendes au club…

CAMPCARVMA

Alors pendant que l’ambiance grossit, je lance le montage des planeurs pour profiter au plus vite de l’espace de vol. Il va y avoir du monde en l’air et des risques de collision.

ALEX

Les premiers gros engins arrivent et va falloir jouer serré entre le 5m tout carbone de Pierre et le F3F tranchant de Julien.

FOSA_JULIEN

Je vois l’assemblée se mobiliser pour accueillir une Fiat blanche ornée d’un coffre de toit.

J’entends parler d’un certain duo indissociable de copains, visiblement attendus et connus de tous. J’allais me préparer à une ola collective quand j’ai entendu le générique trop connu de cette série référence. Starsky et Hutch étaient dans la place ! Gradi’-les-bon-tuyaux filmait la scène en drone et le capitaine « Didiey » recevait ses vieux copains.

STARSKY&HUTCH

Toute cette fourmilière travaillait à préparer une journée de vol. Pierre, qui a monté une aile volante tout fibre répond favorablement à ma proposition de lancé. A ce moment, je me dis que la chose est éprouvée et que l’opération sera une formalité. Dernier check des commandes, coup d’oeil au pilote et lancé vigoureux…par terre… gloups ! L’engin est parti en décrochage sur la gauche. J’ai d’abord cherché la bonne planque pour me faire oublier mais Dune, la chienne du vautour en chef m’aurait débusqué. J’ai donc joué le tout pour le tout en allant chercher l’aile en contre-bas pour un nouveau lancé……qui n’a pas été plus concluant que le premier. Là, j’étais carrément gêné, voire limite péteux.

PETEUX

Alors que j’allais tenter le tout pour le tout dans un troisième lancé, Starsky est venu à ma rescousse en appliquant une vraie technique d’indien pour lancer avec énergie l’aile volante ensorcelée. Gros soulagement et éviction discrète histoire de pas trop la ramener. Et voilà que l’aile décrit la même trajectoire de décrochage sur la gauche. Oufff, ce n’était donc pas de mon fait et je relève fièrement le regard. M’enfin pas trop quand même. Je reste d’un naturel modeste…mouais, passons…

DELTA_PIERRE

IMPOSTEUR

Maintenant il faut se lancer histoire de ne pas passer que pour un blaireau, alors je m’engage avec le Miniexcel pour tester les conditions avant de risquer le Pilatus.  C’est Jérémy qui m’assiste au lancé alors que les rafales pointent leur nez.

MINIEXCEL1

Mon planeur passe-partout prend rapidement de l’altitude, je me détends et c’est parti pour un bon quart d’heure de voltige entre les sifflements stridents du sabre de Julien et les harmoniques du 3001…

A partir de là, ça commence à vanner, à tester mes jeux de mots improvisés selon les situations, à annoncer des figures d’acrobatie pointue que je ne fais jamais mais qui font rêver : « Attentioooon !!! Passage bas par la droite en tranche triangle inversée de la mort qui tuuuue !!! »…pour finalement passer timidement en lisse dans un sifflement à peine perceptible. Ce qui ne m’empêche pas d’arborer le sourire satisfait d’un caïd de la pente….en fait, je me marre tout seul des trucs que je balance au hasard…

Rapidement les grandes et petites plumes inondent le ciel sous les becs des vautours interloqués (les vrais pour le coup).

Le Pilatus aura aussi goûté aux joies de la voltige sur la Granède mais je n’ai pas d’images témoins. Le posé s’est fait sans heurts et le modèle est rentré entier à l’atelier.

FOX_DOS

Avec la densité de planeur au ciel, les premières collisions donnent du spectacle autant qu’elles commencent à faire flipper les pilotes qui prennent conscience des risques. Certains préfèrent assurer la pérennité de leur machine en posant illico. Ce qui leur permet de mieux se régaler de mon pilotage….mouais…

IMPRESSIONNE

En tout cas, le soleil ne nous a pas épargné et les casquettes n’étaient pas qu’un artifice. D’ailleurs, entre casquettes et lunettes noires, il m’est arrivé de dire trois fois bonjour aux mêmes personnes. Qui peut le plus peut le moins mais là, je passais carrément pour vexant tellement j’étais physionomiste…ou pas. Alors, pour essayer de m’en sortir, je faisait croire à un comique de répétition volontaire…rusé le Mika, hein ?…surtout gros fourbe en fait ! A ma décharge, la tâche n’était pas facilitée par la « tribu des 3 Didier » qui n’avaient rien trouvé de mieux que d’avoir le même prénom et de se balader ensembles ! Si y a pas tromperie intentionnelle avérée là…

PYSIONOMISTE

Bref, sur ces considération vestimentaire, je vais enchaîner avec le repas de midi pour lequel des petits îlots de copains se réunissent par affinités. Les beaux gosses avec moi, les autres avec Didier…

MDR

Faut vous avouer que je je suis un gros fan de Didier, « le Prince de Granède », qui construit des planeurs à partir de rien et qui en fait des orfèvreries impossibles à différencier du modèle grandeur quand ils évoluent dans le bleu de leur élément.

LO100

Ajouté à cela, un oeil expert de photographe averti et vous obtenez des clichés saisissants de planeurs croisant la lune ou les vautours eux mêmes.

LUNE

Enfin, tout ça pour dire qu’on a ripaillé entre rires et histoires de modélisme. J’ai d’ailleurs fait la connaissance de Pierre et Muriel, venus de Suisse avec une remorque du futur. Le genre de truc plein de planeurs énoooormes. Rien qu’à regarder, ça m’a fendu la carte bleue et le cœur avec. Mais c’est vrai que ça fait rêver.

Tout le monde a amené des spécialités de chez lui pour faire goûter aux copains : des chocolats Suisses, des binouses de Bourges par Juju, du rosé par Alex, des calembours par Mika….bon, là tout le monde ne s’est pas jeté dessus à vrai dire et ils étaient bien rares à se forcer, même par politesse. Pas de problème, pour les absents, j’avais prévu d’en re-balancer une salve sur les bords de pente pour mettre l’ambiance…coool !…

Là où on voit toute la convivialité de ces rassemblements, c’est quand l’ensemble des pilotes rejoignent le même point dès que ça rigole un peu. Et ça, j’adore !

On a bien traîné à table jusqu’au café mais le flot des pilotes à regagné machines et vents en un mouvement coordonné. premiers lancés de digestion et nous voilà repartis jusqu’au dîner.

VMA PENTE

Ce fameux dîner de gala typique des weekends entre modélistes. Didier avait organisé la soirée dans un restaurant de Millau et nous avons bien été une vingtaine à répondre présents pour clore les réservations. Une autre équipe de loups s’est sacrifiée pour surveiller le campement et voler seuls jusqu’à la nuit tombante.

Avant de partir, j’ai accompagné Julien dans la préparation de son couchage de fortune…le pauvre malheureux a sorti une tente igloo. Vous savez, ce genre de tente qui se déplie quand on la jette par terre et qu’on charge, encore montée, dans le coffre parce qu’elle est impossible à replier. En tout cas, Juju semblait confiant et n’avait pas non plus prévu d’épargner son confort. Loin des aventuriers de Khô Lanta, il avait même prévu le matelas gonflé par un petit compresseur sur batterie, son duvet, son oreiller en plume, son doudou et même une boîte de chocapic pour le petit dèj’ .

CHOCAPIC

Pour tout dire, j’ai cherché du regard le bol en porcelaine et le rond de serviette estampillés « Julien ». Un vrai baroudeur comme on en fait plus avec sa ménagère Ikéa en guise de couteau de survie ! Là, j’le charrie carrément mon pauvre Julien mais je sais que ça le fera sourire et c’est bien le but. 😉

CAMPING

Une fois installé aux p’tits oignons, j’ai proposé à Alex et Ju’ de covoiturer pour le trajet au resto. C’est vrai que ne dormant pas sur place, y’avait pas forcément de logique à ramener les copains sur le terrain en pleine nuit mais c’était pour l’ambiance…alors en route !…ben j’aurais mieux fait de m’abstenir en fait. J’vous raconterai ça plus bas…

COVOITURAGE

Donc, nous voilà partis en convoi avec une enfilade de voitures et un camping car en direction du resto. Comme à l’époque de nos premières sorties en boîte avec les potes, la musique à fond, les bonnes grosses vannes, les analyses pseudo-scientifiques des vols de la journée et la faim qui tord le bide.

VOITURE DINER

Arrivés au point de rendez-vous, on découvre les tables dressées au bord de la piscine en attendant les retardataires. Petite évaluation rapide du personnel de service…mince, que des mecs 😦 .

PISCINESERVEURMUSCU2

Le reste de la bande s’installe, on commande selon les conseils de Didier. Deux tablées de dix à douze convives en parallèle. Autour de moi, Alex, Julien, Starsky Hutch et Gradi’-les bons-tuyaux.. Un noyau dur qui promet. Et d’ailleurs, ça n’a pas loupé puisque les plats on été ponctués des mêmes vannes que sur la pente. Avec en plus des moments de joutes fratricides entre les deux tables.

VMA_DINER

VMA_DINER2

On a donc passé une sacré soirée et j’en ai aussi pris pour mon grade entre le feux des copains sur fond de « mikaelades » pas vraiment à mon avantage. Si seulement j’avais su que la fin de soirée serait encore bien pire…

Arrive donc le début de ma dernière boulette du jour en raccompagnant les compères à leur home. En route, pour la pente des vautours, toujours en suivant le convoi de retour. Là, pas trop de soucis d’orientation puisqu’il s’agit de suivre. Mais là où ça s’est un peu corsé, c’est quand il a fallu repartir dans le noir total, avec des chemins identiques qui se séparent et se rejoignent entre tournants, croisements et séparations non fléchées !

LABYRYNTHE

J’ai commencé par me perdre  dès la sortie du terrain en prenant un raccourci que je n’ai jamais trouvé…

INVADERS

Il y avait bien le gros tracteur qui labourait plein phares au loin comme point de repère et je devinais une silhouette humaine aux commandes, mais rien de certain.

EXTRATERRESTRE

J’en ai fait des allers retours avant que la chance, le hasard ou le guidage laser du tracteur ne me conduise à la voie rapide. Là, j’aurais simplement pu prendre la route qui descendait sur Millau…maiiis nooon, fatigué par mon angoissante extraction du labyrinthe au Minotaure d’acier, j’ai « pensé » plus rapide d’enclencher le GPS qui me guiderait à l’autoroute pour plus de simplicité. Grosse erreur (encore) !

LE PIRE

Me voilà parti dans un nouveau périple, goudronné cette fois ci, entre allers et retours sur la fameuse voie « rapide » au rythme des « faites demi-tour dès que possible » du GPS, des voies sans issues, des entrées d’autoroute enfin trouvées mais fermées pour travaux, des visites de Millau à tous ses points cardinaux au son de noms de rues qui n’existent plus ou sont en travaux, des « vous êtes arrivés » à l’entrée d’une aire des gens du voyage, et j’en passe, tant le souvenir hante encore mes nuits blanches.

CAUCHEMARD

Parti du terrain à minuit et demi, je me suis glissé dans les draps à près de trois heures du mat’. Pas mal pour parcourir les quelques 25 kms qui me séparaient de Morphée.

Enfin, au réveil paresseux de l’aventurier il a fallu préparer le casse-croûte pour rejoindre tout le monde sur la pente Sud de Mascourbe. Encore un coin paumé que je n’avais jamais exploré, entre routes abandonnées, chemins agricoles, passages à gai et sans doute bandits sanguinaires…pour ne pas dire « de grande envergure » !

CAMEL_TROPHYBANDIT

J’ai donc renié le GPS pour plutôt faire confiance à Francis (Starsky) et Didier (Hutch) que j’ai pris en filature discrète jusqu’au lieu dit.

FILATURE_SCOOBYFILATURE_HOLYWOOD

On a rejoint un groupe de routards modélistes pour arriver en convoi sur la pente de Mascourbe. Là, les raclements du fond de la voiture entre les ornières du chemin me rappellent tout l’intérêt d’un SUV pour rejoindre les terrains de vols escarpés.

MONSTERTRUCK

Le vent semble bien établit et certains volent déjà. Les voitures et camping cars s’imbriquent pour stationner mais bientôt le vent forci et les plus gros véhicules se positionnent en pare vent pour préserver les convives du déjeuner.

Chacun monte un modèle pour profiter des ardeurs d’Éole. Le brave petit Miniexcel est de la partie mais son courage ne suffira pas à ballaster des prétentions bien volontaires.

MINIEXCEL2

Avec son gros kilo, difficile de ne pas se faire souffler toujours plus haut d’autan que les thermiques pullulent pour accentuer l’aspiration. L’affront aux éléments tournant à la démesure, je décide de poser en attendant une accalmie salutaire.

Le terrain m’est totalement inconnu et c’est Alex qui a la gentillesse de m’accompagner  aux abords du site d’approche. Une arrivée vent de dos qui propulse un Miniexcel balistique. Le demi tour face au vent ne freine pas significativement à la sortie des spoilers. Pire même, le planeur accélère en chutant et c’est un arrondi de dernière limite qui permet l’arrêt sur place, stoppé aux bords d’attaque par les hautes herbes. Un arrêt perçu comme violent mais sans encombre et je récupère l’oiseau intègre, couché sur la végétation.

MINIEXCEL3

Pas de casse pour ce weekend et fin des vols pour le Miniexcel et le Pilatus alors que le soufflant fait même poser les plus gros modèles.

Dernier repas aussi avec la même ambiance, et retour à la maison. Plus tard, découverte de la pente de Panat ou là encore retrouvailles avec mes Aveyronnais préférés.

Mais à trop traîner pour vous raconter ces sorties, je fini par être trop en décalage, alors je dois passer sur le retour de vol du Pilatus le premier jour, que j’aurais aimé vous faire partager…

De belles rencontres donc, des retrouvailles, des têtes mises sur des profils Facebook, des modèles d’exception, des vannes, des angoisses, de la solidarité, de la satisfaction et tellement de sensations, d’émotions, d’échanges qui font le terreau des rencontres entre passionnés.

Il m’aura fallu une bonne semaine de retour à la réalité du quotidien pour décrocher de ce weekend parmi les grands vautours de Millau et d’ailleurs. Il va sans dire que la date est déjà retenue prioritaire pour 2018. Ce coup ci, j’opterai pour la tente duplex mezzanine biodégradable, la Senseo, les miel pops et le matelas à eau pour accompagner Julien. Mais avant tout pour ne plus me perdre dans la jungle de Millau by night !…même si j’ai changé de GPS suite à cette malencontreuse sortie des sentiers battus. 🙂

Avec mes meilleurs souvenirs Aveyronnais.

Bons vols à tous,

Mika. 😉

JAUNE

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Le Pilatus B4 fait son premier rassemblement

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Séance de vol du 23/04/2017

A mon pote Sébastien…

Salut les aéromodéleux !

Aujourd’hui, premier rapport de vol sur le Pilatus B4 de 3 m, récemment arrivé dans le hangar…

Non pas le rapport du flytest, qui a eu lieu il y a déjà quelques semaines mais plutôt une mise en situation lors du premier gros rassemblement qui l’a baptisé.

Et c’était au Plan d’Audran, terrain affilié à l’Amicale Modéliste de la Vallée d’Hérault (AMVH). Je l’avais tout juste découvert une semaine auparavant sur invitation de Jean pour une séance de vol éclair, écourtée par l’orage qui s’est invité (pas mal hein ? « vol éclair »… »orage »…ok, je sors…poussez pas…). L’Orion a tout juste eu le temps d’attraper un thermique qu’il a fallu calmer ses ardeurs en posant d’urgence. Mais je n’allais pas ramener les binouses sans trinquer à ma découverte d’un club aussi amical que son nom l’indiquait.

Le tout est que rendez-vous fut pris pour un rattrapage avec le Pilatus et assister à la journée remorquage organisée le weekend suivant.

Le jour dit, mon pote Sébastien qui avait participé au montage du planeur, est arrivé tôt le matin pour profiter pleinement de ces retrouvailles entre passionnés.

Je n’ai pu rejoindre les copains qu’en début d’après-midi accompagné du Pilatus, impatient d’en découdre avec le grand ciel bleu. A ce moment là, planeur et pilote partagent leurs sensations grisantes dans une harmonieuse osmose (Purééée, faut toujours que j’en fasse trop…).

En tout cas, la route m’a forcément parue trop longue pour arriver sur site avec toujours un sourire niais quand j’entrevois les premiers attelages prendre l’air comme pour m’interpeller sur la position à rejoindre. Le soleil frappe déjà fort pour la saison et les fenêtres ouvertes imprègnent tout de suite les arrivants entre sonorités des gros cubes de remorqueurs, éclats de rires des convives encore attablés et courant d’air chaud…comme un sas de décompression pour mieux transiter entre deux univers.

Un parterre de belles machines comme on en voit seulement lors des rassemblements, des rangées du voiture, remorques et fourgons qui marquent une affluence record et la ligne de tables  interminable qui réuni les passionnés d’humeur festive.

Gérald qui est là, m’indique une place de stationnement et je saute de mon fauteuil pour saluer tout ce petit monde avec beaucoup de têtes connues, rencontrées lors d’autres rassemblements ou croisés sur facebook comme l’adorable « triplette Macônaise », justement de passage en Aveyron pour partager la pente de Didier.

Plus loin, dans le parking, je retrouve les copains du club : Fabien, Patrice, Stéphane,…et cet enfoiré de Sébastien qui essayait de se défiler !

Premiers coups d’œil sur les belles bécanes qui jonchaient le sol dans un balayage stoppé par l’énormité d’un Piper jaune au moteur en étoile bodybuildé à 400 cm3, de toute beauté. Et même si je ne suis pas du tout « avionneux » dans l’âme, impossible de rester indifférent à cette exceptionnel monstre de puissance comme jamais je n’en avais vu ailleurs que dans les magazines.

Mais alors que les remorqueurs préparent leurs premiers attelages, il est temps de monter le Pilatus que j’imagine frémir d’impatience aux effluves de carburants qui inondent la piste de  décollage.

Rapide aller-retour et je monte le « petit » 3 m pour engager la file d’attente. Il a un peu l’allure d’un nain à coté des GPR qui allongent leurs plumes comme autant de démonstration justifiée imposant leur finesse. Un idéal pour le Pilatus qui n’a d’autre apanage que sa déco « originale » pour espérer se faire remarquer des grands manitous.

C’est l’occasion pour moi d’échanger avec les modélistes présents, connus ou non puis-qu’après tout on est tous réunis par la passion et que l’on aime partager  ces moments simples et complices.

Pendant ce temps Séb’ pilote son Epsilon de 3m50. Il teste son nouveau vario et semble exhalté par ses performances. Mais bientôt vient le moment de poser et malgré une approche impéccable, le vent de travers n’épargne pas sa trajectoire près du sol en soulevant le grand planeur pour le retourner comme une feuille. J’en ai mal au cœur pour lui et fonce le rejoindre sur site. Bien heureusement, l’oiseau est chanceux. Rien d’irréparable et il revolera même après quelques points de colle.

Arrive mon tour de remorquage et je retrouve mon volatile pour arrimer le cordon de décollage. Echange de signe avec le pilote tractant pour valider le « paré ». Jean, accompagnera l’aile qui repose au sol. J’entends le régime du remorqueur gronder et le Pilatus démarre en tortillant dangereusement le lacet par ses saumons qui accrochent le sol alternativement.

Heureusement, la surpuissance de l’avion guide suffit à m’arracher de la piste et c’est parti pour une ascension sous forte pente, face au vent de Sud jusqu’à l’altitude de largage.

Les conditions météo ne sont pas très porteuses à ce moment et je ne tarde pas à amorcer mon approche de piste. Le vent toujours de travers éloigne mon planeur et je dois remonter le soufflant qui fait dangereusement descendre l’oiseau tout là bas. Gérald me rejoint pour assister de ses conseils un moment critique. Pas trop angoissé d’abord, il m’a presque mis la pétoche en criant à l’oreille de ne surtout pas paniquer. Mais il m’a guidé dans la temporisation de sortie des aérofreins et le planeur a posé sans encombre malgré un léger rebondissement au touché.

Ouf ! Pas de casse pour ce baptême et j’ai même droit aux applaudissements de l’assemblée. Je cours alors récupérer le Pilatus pour dégager la piste et m’engage déjà dans la file d’attente pour repartir. Les copains m’interpellent pour une photo victorieuse, brandissant le planeur à bout de bras.

J’aurai fait trois ou quatre remorquages cet après-midi là, avant de repartir avec le flot déversé en sortie de parking. Mais mon pauvre Sébastien aura crashé son ASW28 en fin de journée, suite à un problème en remorquage.

….Amen…

Plutôt endeuillé, il a voulu terminer la journée positivement par un dernier plané au Pic du Vissou, en compagnie d’Alexandre et Didier. Comme je ne voulais pas laisser mon pote seul en pareil cas, j’ai suivi le mouvement jusqu’à la tombée de la nuit…

Une journée mémorable dans une ambiance conviviale caractéristique des rassemblements de modélistes.

Prochaine réunion, samedi 6 mai au BAC de Baillargues pour timidement m’essayer à un rassemblement F3K avec le XXlite. Celui de l’an passé était vraiment sympa alors quand Mathieu m’a proposé de remettre le couvert, je n’ai pas longtemps hésité. Encore une super ambiance, de la simplicité, de la solidarité et toujours mes bonnes blagues volontairement (…ou pas…) lourdingues pour faire poiler (…ou pas non plus, en fait quand j’y repense) la troupe. Et même si des pointures de la discipline seront là, ils sont toujours les premiers à vous aider dans l’affinement des réglages, par le partage de conseils avisés, voire même sympas au point de rire à mes jeux de mots et autres « mikaélades »…

Mais c’est une autre histoire que je vous raconterai très bientôt.

A pluche les copains !

Mika.

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L’Hexa 1.5 pour dompter l’énergie…

Hexa11Séance de vol du 18 février 2017

…à la saison 2017…

Salut les fins pilotes,

Comme annoncé, je vais vous raconter un peu l’expérience faite d’un vrai planeur de Voltige Très Près du Relief (V.T.P.R.).

Après l’essai bien décevant du Vagabond trop flexible qui empêchait toute exploitation de cette nouvelle discipline acrobatique, j’étais à la recherche d’un remplaçant pointu et « en dur ».

C’est le hasard des rencontres qui m’a fait croiser Jérémy, alors que je cherchais un chirurgien post-crash pour mes planeurs.

Doc Jé’ à la clinique du planeur…

JEREM-AERO, en plus de guérir les blessés, développait aussi ses propres modèles avec en vedette, ce petit planeur de voltige extrême qu’est l’Hexa « 1.5 » pour 1m 50 d’envergure.

Hexa3

Ce nouveau moustique est arrivé dans mon parc planeur non seulement comme remplaçant du Vagabond mais aussi et surtout comme planeur passe partout entièrement démontable à l’encombrement minime.

Initialement destiné au vol de pente, j’ai trouvé plus judicieux de le motoriser eu égard à mon terrain d’évolution principal en plaine. Étendant par là même son domaine de vol et sa polyvalence.

Le flytest s’est fait au terrain du club avec les copains autour et l’angoisse de circonstance dans le dos. Les gouvernes sont démesurées, gage d’un potentiel sauvage sur tous les axes. Des ailerons mobilisants un tiers de la corde d’aile épaulés d’un stab pendulaire à grande amplitude et d’une dérive visiblement redoutable aux débattement maximums.

Le petit, est venu avec moi monté dans la voiture et c’est d’autant plus rapidement qu’il est prêt à prendre l’air.

Mon pote Sébastien est au lancé. Dernier check des commandes, face au vent moyen, plein gaz et montée sous grand angle, surfant sur le souffle d’Éole.

HEXA3

Tout de suite la réaction énergique aux ordres, calme les ardeurs du pilote et je m’applique à limiter les mouvements de commande sur tous les axes. Remise à plat au haut tout en coupant la traction. Quelques coups de trims adaptés et premières évolutions sur tous les axes, dissociés puis combinés.

C’est nerveux, ça semble frétiller d’impatience et 50% d’expo apaisent difficilement le roulis aux grands débattements volontaires.

HEXA5

Apparemment amadoué, l’Hexa se laisse plonger pour un premier tonneau d’expérimentation. Comme à l’accoutumé, j’envoie progressivement le manche d’aileron en coin préparant l’ordre piqué au passage dos mais voilà que le voltigeur balance deux ou trois figures d’affilées sans que j’ai le temps de réagir en quoi que se soit. « Ooooh, puréééé !!! », « vaaache ! », « c’était chaud là, les gars ! »,…

HEXA11

La pétoche m’a pris et je ne savais même plus dans quel sens était arrivé le p’tit nerveux. Je venais de tourner une série de tonneaux en lisse à la vitesse d’un déclenché violent. Je n’ai même pas su les compter tant la surprise du défilement m’a figé. A partir de là, j’ai commencé à reconsidérer la détente d’abord affichée et j’ai assez rapidement envisagé un retour au sol dans des conditions plus sereines.

HEXA17

Approche large car l’Hexa allonge incroyablement de ses petits 500 grammes. L’assiette est quand même délicate à contenir et les mouvements d’aile ne demandent qu’à se libérer. Au prix d’une concentration particulièrement engagée, le frelon a enfin glissé sur le sol sans heurt pour le plus agréable soulagement du pilote. Oufff…..

HEXA7

La tension peut enfin baisser et mes projets de voltige débridée proche du relief semblent doucement reportés. Du moins jusqu’à réellement dompter l’énergie de ce micro planeur aux ambitions qu’il va falloir contenir encore quelque temps.

Depuis ce jour de flytest, j’ai multiplié les vols de l’Hexa 1.5. Souvent au sortir du travail puisqu’il reste à demeure dans le coffre de la voiture, à la place du Funglider. La consommation ridicule du set de propulsion permet de voltiger une bonne quinzaine de minutes avec un seul accu entre montées énergiques et badins terribles avec ressources acrobatiques. J’attends les beaux jours et les virées au Pic du Vissou pour tester la bête en vol de pente, qui est son terrain de jeu par essence.

HEXA12

J’ai récemment eu l’occasion d’éprouver la robustesse du rocker lors d’un atterrissage d’urgence suite à décollage (sans jeu de mots) de la platine des servos d’empennage.

L’arrivée en oscillation a entraîné un claquage au sol qu’aucun autre de mes petits planeurs n’aurait encaissé. Du petit mais costaud donc, paré pour son exercice de prédilection avec les atouts d’un champion.

Voilà les copains ce que je peux vous dire sur le vol de ce petit nouveau « made in france » en attendant le déridage du pilote aux beaux jours venus.

Si tout se passe bien, le prochain rapport de vol concernera le flytest d’un nouveau planeur de remorquage que j’ai voulu petit pour autant servir au vol de pente dans les endroits exigus : Le Pilatus B4 de 3m…

Bons vols à tous et à nous la nouvelle saison !

Mika.

😉

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Doc Jé’ à la clinique du planeur…

stetoscope

…au courage de Jérem’…

Salut les glideristes !

Aujourd’hui, pas un rapport de vol mais plutôt une parenthèse qui s’inscrit dans le quotidien de tout modéliste. Après la construction et le vol, arrive parfois le crash.

C’est une donnée intégrée par tout les modélistes. J’en ai d’ailleurs largement été victime depuis mes débuts et les premiers rapports de vol du blog en ont détaillé les circonstances malheureuses.

Mika DUNDEE sort les crocos !

Alors bien sûr, au début, il suffisait de jouer de la cyano sur de la mousse jusqu’à ne plus reconnaître la forme du planeur original.

Puis, fort d’un semblant d’assurance, je suis passé à des modèles « en dur », à la construction plus complexe des ailes en structure, voire poly-coffrées et depuis peu au top du tout fibre.

L’Orion a la fibre d’un champion !

Et à partir de là, j’ai compris ma douleur en réalisant l’abysse qui existait entre les techniques à maîtriser pour déboucher un tube de colle et celles qui pansent  les morceaux d’un « vrai » planeur.

J’ai aussi réalisé que de relatifs progrès en pilotage ne suffiraient pas à épargner mes plus beaux modèles. Alors quand j’ai vu le résultat de mes tentatives de réparations d’autodidacte…qui faisaient surtout marrer les copains quand j’arborais naïvement un fier sourire de satisfaction devant l’article du résultat obtenu sur un planeur devenu pitoyable, j’ai dû me résigner à une alternative d’urgence.

A savoir, faire appel à des vrais compétents qui limiteraient le recours au vide ordure.

Le bouche à oreille de la communauté modéliste aidant, j’ai fait la rencontre de Jérémy.

Jérémy, c’est un fils de modéliste qui baigne dans une passion héréditaire depuis sa plus tendre enfance. Formé à l’école empirique des talents du papa, il a tout de suite manipulé puis maîtrisé toute la technicité qui me faisait largement défaut. Perfectionné selon un parcours de compétiteur, il en est venu à exceller dans le jeu des matériaux modernes que sont fibres, carbone ou kevlar.

Le top du top pour moi qui avais subit une série noire sur mes plus beaux modèles que sont le Strike chuté sur coupure lipo, le Miniexcel sur défaillance d’un récepteur compatible Futaba au décollage, l’Orion sur mauvaise sélection des mi-gazs à 1 m du sol en vol dos par 20 km/h de vent en travers et même l’Alpina dont j’avais mal vérouillé le stab pendulaire avant de l’envoyer sur une pente d’Aveyron.

alpina_millau1alpina_millau2alpina_millau3…SNIF….

Une hécatombe et un deuil éprouvant pour mon amour propre autant que pour mes économies, après un rapide calcul des frais de remise en état.

Et c’est là que Super Jérem’ est intervenu pour me sortir de l’impasse.

La procédure était simple, rapide et encore plus efficace :

  • J’ai transmis par mail les clichés des dégâts pour recevoir en échange une estimation du diagnostique de l’expert,
  • orion_crash1orion_crash2
  • J’ai envoyé mon colis comme un brancard à la clinique « Jérem-aero » (cliquez pour accéder au lien),
  • Docteur Jérem’ s’est jeté dans une intervention à fuselage ouvert en prenant soins de m’informer par photo des suites opératoires, jusqu’en salle de réveil,
  • Passé par la finition en chirurgie esthétique, une ultime photo du colis de retour ,
  • Et me voilà déballant le convalescent luisant de reflets neufs, prêt à retrouver son récepteur préféré  pour une rééducation de convenance.
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Le séjour en Charentes aura été une cure de jouvence pour plusieurs de mes planeurs condamnés qui ont maintenant retrouvé leur terrain de jeux aériens.

Et comme si cela ne suffisait pas, Super Jérem’ sévit aussi dans le montage de modèles à la carte. Encore une aubaine pour mes mains à faire des gaufres puisqu’en ce moment même, le Pilatus B4 remorqué qui donnera lieu à un prochain rapport de vol est sur la table de construction pour une arrivée dans quelques jours.

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Mais le plus épatant dans la panoplie des cordes à l’arc de notre archer modéliste, c’est qu’il conçoit et fabrique aussi ses propres modèles d’exception !

Premier projet aboutit qui m’a carrément fait fondre : l’Hexa 1.5 qui se superposera avantageusement à mon vagabond  en EPP trop mou jusqu’à flutter au moindre piqué de badin. Un petit planeur de voltige en pente (VTPR) poly-coffré rigide auquel je n’ai pu résister tant il saura effacer les défauts d’un Vagabond en EPP trop « flexible ».

…je vous garde la surprise de cette découverte pour un futur rapport de vol…

J’aurais donc l’occasion de reparler de ce petit passe-partout de 450 grammes ballastable, aussi à l’aise dans les tourbillons de votre pente préférée que satellisé par un sandow en plaine…

Voilà un état des lieux de l’historique récente d’un parc de modèle en évolution pour cette fin d’année 2016. Je ne manquerai pas de vous informer des surprises et projets à venir en 2017…

Bien à tous et bonne hibernation en cette fin de saison de vol toujours trop longue.

Rendez vous l’année prochaine pour un premier vol de nouvelle année…

Mika.

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Le Funglider, du fun mais pas que…

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Séance de vol du 13/11/2016

Salut les potos,

Oulà, il serait peut être temps que je la ramène parce que depuis le flytest éclair du méga planeur qui était sensé m’emporter vers la famille GPR, je n’ai pas beaucoup communiqué sur le blog.

Alors, souple comme vous m’imaginez, je suis parti dans un grand écart en passant de 6 m tout fibre à 1 m 30 tout mousse avec le petit, injustement méconnu, de Multiplex : le Funglider.

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Ce qui m’a poussé à opter pour un cahier des charge précis, c’est l’évolution des terrains, de la météo et des fenêtres de vol en cette fin de saison 2016.

En effet, avec l’arrivée des pluies d’automne, des inondations et des jours qui raccourcissent, il me fallait un modèle passe partout et prêt à tous les vols très rapidement. J’ai donc couché mes principaux critères sur papier :

  • Un planeur de petite taille qui puisse rester monté dans la voiture au quotidien, sans avoir à coucher la banquette. Pourquoi rester monté ? Et bien pour justement profiter un maximum des dernières lumières aux jours d’hiver diminuant, sans perdre le temps du montage/démontage. Une sorte d’optimisation de la fenêtre de vol en fait,
  • Un planeur totalement démontable (ailes et empennage) en cas d’escapades pour les vacances, histoire de le caser discrètement dans la trousse de toilette…mouais, passons…
  • Un planeur en mousse qui supporte les terrains humides, voire très/trop humides mais qui puisse aussi supporter les posés « accrocheurs » sur les pentes de garrigues,
  •  Un planeur qui trouvera son aise en pente comme en plaine, en thermique comme en voltige et qui ne rechignera pas à batailler dans le gros vent.

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Voilà un programme de recherche qui s’annonçait ardu et j’ai finalement du revenir à un moto-planeur qui avait attiré ma curiosité quelques mois plus tôt, quand mon Panda sport en deux axes aurait mérité des ailerons pour parfaire sa polyvalence.

Le seul produit sur le marché qui répondait à l’ensemble de mes critères était le Funglider. Trop peu connu à mon sens, compte tenu de ses réelles qualités de vol et de sa polyvalence remarquable. Son gros défaut, il n’est proposé qu’en version tout équipé à un prix rédhibitoire pour une mousse de cette taille.

Mais à bien y réfléchir quand on a le modèle en main, les 150 euros demandés ne sont pas vraiment volés.

Le petit dispose d’un stabilisateur pendulaire démontable hérité de son petit frère disparu, le Panda Sport. Pareillement, pour le cône turbo, le nez et la trappe d’accès à l’électronique en plastique dur. De même pour le système de clipsage des ailes l’une dans l’autre ou le dessin des saumons, inspiré du Solius.

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Passé cette rapide présentation du résultat de mes recherches, venons-en au premier vol test de cet inconnu.

J’étais passé un après-midi voir mon ami Éric, à Sète, pour discuter le bout de gras et lui montrer ma dernière trouvaille. On en a profité pour monter, régler et programmer le planeur en vue de son flytest.

Quelques jours plus tard, alors que la pluie épargnait un ciel accidenté, je n’ai pas retenu ma motivation malgré le soufflant de 15 à 20 km/h en rafales pour éprouver le presque moustique en condition réelles poussées. Pour un premier vol, ce n’était pas prudent mais sur de mes réglages et voyant le terrain de l’OMAT disponible, je me suis engagé sans autre forme de procès.

Sur le parking personne. C’est la première fois de l’année que je viens voler sur le terrain de mon ancien club. Habituellement, je passe plutôt serrer la paluches des copains. Là, c’est le désert et l’herbe haute révèle les grosses pluies que nous avons dernièrement subi.

Je sors le planeur déjà monté sur la banquette arrière, fais de même pour ma radio, branche la lipo déjà installée au centre de gravité et avance au milieu du terrain, malmené par le vent de Nord qui grossit.

Je stabilise le planeur face à Éole comme pour le défier, tel Samson toisé par Goliath.

Premier lancé sec, sans moteur, pour tester le réalisme du centrage adopté « instinctivement ». Le vent fait aussitôt monter le Funglider à trois bon mètres d’altitude, le temps que je rattrape  le manche de droite profondeur/ailerons pour piquer face au soufflant et éviter le décrochage. Le dièdre de l’aile stabilise remarquablement le roulis. Le stabilisateur pendulaire réagit instantanément aux ordres pour doucement amener une pente de descente maîtrisée qui va faire littéralement glisser ma trouvaille jusqu’à une bonne cinquantaine de mètres malgré les rafales qui bousculent le poids plume sur sa trajectoire finale.

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Incroyable, un baptême du feu dans les pires conditions et le mini dompte l’adversité sans sourciller. Je suis content du résultat de mes recherches autant que de cet atterrissage sécurisant bien que contraint par les éléments déchaînés, à l’échelle de ce courageux poids plume.

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Après un deuxième lancé de validation, je me décide à entamer un premier « vrai » vol.

Je lance au plané, le Fun’ allonge une dizaine de mètres et je lance plein gaz le manche pour une montée que je réalise presque horizontale, forte d’un set de motorisation surdimensionné  qui satellise le moineau. Je le vois surfer la vague de mistral sans faiblir avant de le poser à son altitude de vol pour des essais de contrôle. J’ai choisi des débattements typé voltige pour tester les capacités joueuses du Fun’ dès le début. Avec ses petits 400 grammes, il a fière allure dans l’affrontement et ne se laisse pas dicter sa trajectoire par Éole, si fort soit-il. Et comme pour le narguer, il ne rechigne pas à plonger pour entamer ses premiers tonneaux, renversements, vols dos, et boucles inverses. Bien sur, le vent en rafales ne rend pas les figures d’une pureté biblique mais je peux largement imaginer le potentiel du planeur en situation calme. Cela m’aura peut-être même permis d’extrapoler un scénario en vol de pente.

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Il est maintenant temps de tester la batterie et j’entame une approche large et sécurisée  pour poser proche, déjà convaincu que le vent terminera de ralentir le poids plume.

Pendant l’arc de cercle décrit par l’arrivée en piste, le petit se fait emporter plus loin et je crains de ne pouvoir le ramener sans moteur. Alors, je tente le tout pour le tout et je pique pour prendre du mordant face au vent.

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A ma grande surprise je réalise que, sans même faiblir, le Funglider remonte les rafales, presque rageur, vu la différence de gabarit de l’adversaire. Mieux encore, il parade en passant devant moi à 1 mètre su sol comme pour revendiquer son émancipation.

Je n’ai alors d’autre choix que de relancer les Watts pour un nouveau circuit d’approche adapté à la fougue de ce surprenant tout mousse qui aura même sifflé comme un grand lors de ses passages bas.

Cette fois, je ne me fait pas surprendre et termine de diriger le sauvageon en dictant son posé plus proche de moi, non sans un sourire revanchard.

Comme à ses habitudes ma douce et tendre bien aimée s’est postée à l’affût pour piéger quelques scènes de vols qui illustreront cet article.

Retour à la voiture et vérification de la batterie 1000 mha 3s qui garde 30 pour cent de charge, passé dix bonnes minutes de vol au vent. Encore une excellente surprise et je suis ravi des performances du Funglider.

Plus récemment, j’ai eu l’occasion de consacrer une séance de plané au vol thermique alors que les changements de vent étaient propices au déclenchement de convections. C’était avec mon ami Sébastien qui s’est découvert un talent phénoménal pour dégoter les ascendances avec le Phoenix 2000 que je viens de lui vendre. Et comme je suis bien moins doué que lui dans l’exercice, j’ai pu tenir une demie heure sans poser en choppant les pompes qu’il balisait en spiralant. C’est vrai que pour le coup, j’ai été un bon gros parasite mais qu’est-ce qu’on s’est régalés !

Depuis ce flytest, je charge mes trois lipos au retour de vol pour être prêt à partir à la prochaine fenêtre volable.

Et voila, je voulais vous faire partager cette découverte ultra-logeable qui révèle des atouts indéniables pour voler partout, tout le temps et de toutes les façons.

A bientôt pour un nouveau rapport de vol et peut-être la découverte d’un super minus à coté de ce presque minus…

Bons vols à tous !

Mika.

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